Le toucher, un acte énergétique puissant
Qu’est-ce que le toucher ? Dans quel contexte le toucher est-il innocent ou au contraire malveillant ou prédateur ?
Notre société patriarcale, hétéronormée et monogame associe volontiers les contacts épidermiques à une atteinte à la pudeur, voire à une menace pour notre intégrité physique et/ou psychique. Nous vivons ainsi dans un état de guerre froide ou larvée entre entre les sexes. Femmes et hommes se voient donc condamnés à une rivalité ou un domination violente, mais tombent alors curieusement d’accord sur une chose : diaboliser le toucher. Les féministes les plus engagés comme les chantres de la burka plébiscitent ainsi un apartheid par défaut.
Ainsi, nous n’offrons habituellement pas notre peau à d’anonymes caresses. Nous n’exposons déjà même pas la nudité de notre corps aux regards étrangers (sauf dans le contexte de soins médicaux ou chez les naturistes bien sûr) ! Les contacts peau à peau ne sont ainsi admis – dans notre inconscient collectif comme individuel – que dans certains cas évoqués au paragraphe ci-dessous.
Un classement objectif de ce qui est dangereux, nuisible ou toxique n’est en effet pas toujours facile à faire. Ainsi l’injonction sociale et morale la plus répandue vise à diaboliser collectivement un certain nombre de gestes innocents tels que les massages et différentes techniques énergétiques et/ou psychocorporelles, pourtant utiles à notre bien-être, puisqu’ils favorisent la production d’hormones nécessaires à notre équilibre énergétique physique et mental (endorphines, ocytocine…). Or ces substances sont plus utiles à notre bien-être que ces compléments alimentaires ruineux dont nous dévalisons les parapharmacies / cf. Energie vitale, libido… et jeunesse éternelle… (ou encore Caresses massage et neurosciences).
Mais pourquoi tant de peurs au sujet du toucher ? Ce qui peut expliquer ces peurs ancestrales (à défaut de les justifier), c’est la puissance énergétique du contact peau à peau avec une autre personne. Un échange énergétique tabouisé depuis le péché originel, pourrait-on dire. La puissance énergétique de ce toucher – qu’il soit de nature à être accueilli ou à être refusé – peut être illustrée par le contact sexuel, le contact du nourrisson avec sa mère ou dans une moindre mesure par le contact d’un.e autre qu’on sert sur son cœur.
L’atelier du toucher vise ainsi à faire redécouvrir le toucher innocent et bienveillant à travers le massage de pleine conscience / cf. massage de pleine conscience. Cependant, avant de décrire ce massage, il nous paraît nécessaire de jeter un coup d’œil sur le mécanisme de diabolisation du toucher.
Des sensations classifiées
La Gestalt théorie (ou psychologie de la forme) est une représentation psychologique, philosophique et biologique aux termes de laquelle la perception et la représentation mentale de nos expériences passées nous formatent pour traiter les expériences futures à travers le prisme desdites premières expériences. Ces expériences bonnes ou mauvaises sont perçues, comme fondatrices. Elles participent ainsi à un corpus classifié, structuré et figé au lieu d’une simple addition ou juxtaposition d’expériences dénuées de sens. Ainsi, elles sont intégrées à un registre de connaissances empiriques et de présupposés. La morale et l’inconscient collectif ajoutent à cela une dose d’injonctions et de tabous qui, lors de nouvelles expériences analogues, nous éloignent encore d’une perception objective, d’une perception de pleine conscience de l‘ici et maintenant.
Un tel formatage de ce corpus de présupposés est ainsi activables lors de la rencontre de situations nouvelles similaires. Ceci ne pose pas de problème pour nos expériences positives (sinon un éventuel sentiment de lassitude si nous vivons chaque expérience nouvelle comme une réédition des premières). En revanche, si d’anciennes expériences nous ont blessé.e.s ou traumatisé.e.s, il se peut que nous ne puissions en guérir qu’en modifiant leur classification ou leur représentation mentale. Or la Gestalt dispose que la perception associée à ces expériences peut-être modifiée, grâce à un nouveau contact (Kontact) mental guidé, réel ou simulé, avec le souvenir ou la représentation de ces blessures.
La Gestalt permet ainsi de guérir des phobies, des séquelles émotionnelles post traumatiques (accidents, attentats, viols etc.).
Notre esprit classe ainsi, par exemple, nos sensations et nos émotions et les gère en catégories. S’agissant des sensations et des émotions relatives au contact, au toucher, passif ou actif, il peut par exemple séparer :
- Le registre médical, thérapeutique (palpation, kinésithérapie, soins) ;
- Le registre du massage de bien-être ;
- Le registre amoureux (caresses, câlins, sexualité) ;
- Le registre de la tendresse paternelle/maternelle (caresses, cajoleries) ;
- Le registre du sport, de l’amitié, de la danse (bourrades, accolades, corps à corps) ;
- Le registre du combat (affrontement, baston) ;
- Le registre des bousculades anonymes et de la promiscuité des transports en commun ;
- Le registre des contacts avec les animaux (caresses d’un chat, soins aux chevaux, chiens etc.)
- Le registre des sensations épidermiques, sans intention extérieure (le contact du vent, du soleil, de la mer, du sable chaud, d’une étoffe sur notre peau) ;
- etc.
Une réaction réfléchie
Notre hémisphère cérébral gauche est celui de l’abstraction, du langage, de la projection, des règles, des interdits et surtout des spéculations souvent anxiogènes sur le passé et le futur. Il s’emploie ainsi à classifier – quasi instantanément – non seulement la nature, l’intensité, le caractère agréable ou douloureux du toucher, dont nous sommes l’objet, mais surtout l’intention, de cet acte de toucher. Il réagit alors, de façon instinctive et généralement fulgurante. Mais il réagit aussi de manière plus réfléchie ; la riposte différée étant alors un peu moins connectée à la réaction émotionnelle et physiologique.
Et cette intention (qu’on prête audit toucher), suivant qu’elle pourra être perçue comme anodine, agressive ou inconvenante, générera, soit une sensation et une réaction positives, soit au contraire, une sensation et une réaction négatives.
Vous trouverez, dans ce même blog (cf. Le « lâcher prise, » toucher et massage), l’exemple de cette jeune femme qui, bousculée et serrée, dans un bus, perçoit tout à coup l’appui répété et prolongé d’un objet, entre ses cuisses. Elle est comme foudroyée, son cœur s’arrête et son sang se fige. Elle est comme statufiée, elle voudrait se dégager mais en est incapable… C’est l’été. Et elle ne porte qu’un string, sous sa mini robe. Elle qui goûtait tant, quelques minutes plus tôt, la voluptueuse et innocente caresse du vent, sous sa robe légère, la voilà peut-être victime d’un odieux satyre de banlieue ! Son trouble est à son comble et son cœur saute, dans sa poitrine. Pour autant, elle est dans un état de quasi sidération et ne réagit pas. Mille idées la traversent. Elle se sent confusément coupable et folle de prendre le bus dans une telle tenue. Elle tente de rassembler ses idées sans succès, en se mordant les lèvres… Va-t-elle hurler, gifler son agresseur ou au contraire s’enfuir en pleurant, sans demander son reste ? Elle ne peut se retourner. Elle souffre ainsi mille morts. Le temps s’est pour elle arrêté et, de son aveu-même, elle ne saurait dire le temps qui s’écoula jusqu’à l’arrêt du bus. Ce calvaire a marqué son imaginaire, d’un sentiment de souillure, de honte et même de culpabilité. Pourtant, lorsque la porte du bus s’ouvre enfin, alors même qu’elle défaille à l’idée de faire face à son agresseur, elle découvre qu’il ne s’agit que d’une maman, aussi penaude que maladroite, manœuvrant laborieusement d’une main une poussette d’enfant, dont le montant arrière lui laboure les fesses depuis quelques secondes, et portant un gros cabas de l’autre main. Cet exemple montre que ce n’est pas la sensation objective, perçue par cette jeune femme qui a fait son ressenti, mais l’intention qui y était associée, de manière erronée.
Consciemment ou non, nous respectons un invisible périmètre de « sécurité », entre les autres et nous, et nous attendons qu’ils le fassent aussi. Les transports en commun peuvent ainsi être un lieu où ce périmètre peut se trouver techniquement réduit. Et la juste distance admissible ou supportable est bien sûr différente dans une file d’attente de cinéma, un cocktail, un métro, un jardin public, un marché… mais la règle d’or, c’est que l’on ne doit pas entrer en contact physique avec des inconnus sans intention ou motif particulier : soigner, caresser, danser, affronter.
Dès lors, toucher devient, soit tabou, soit sacré… mais rarement anodin, et, en tout cas, compliqué.
- Certains, que le contact rebute, s’en satisfont ;
- D’autres, confrontés à une solitude affective, une frustration émotionnelle, ou simplement avides de partage et de douceur, s’en désolent… voire crèvent d’une solitude émotionnelle (et énergétique) insoutenable. Et ce souvent même dans ces couples où on ne se parle plus guère et où on ne se touche plus du tout depuis des lustres ;
- D’autres encore, désireux de s’aventurer hors de leur zone de confort souhaiteront flirter avec leurs limites.
Un ressenti hors des catégories : une expérience sensorielle unique
L’Atelier du toucher a été imaginé pour offrir à chacun un champ émotionnel, sensoriel nouveau, une expérience énergétique unique hors des catégories ci-dessus, celle de :
- poser la main sur le corps consentant d’un.e inconnu.e,
- d’effleurer, palper ou caresser sa peau, avec respect et bienveillance,
- et de s’offrir, à son tour, aux mêmes caresses et/ou effleurements, sans violence, ni contrainte, le temps d’une expérience d’innocence originelle retrouvée.
Ce séminaire propose aux participant.e.s une réflexion sur l’acceptation de leur corps, de son image et des sensations positives, dont il est capable et de découverte du regard et du toucher de l’autre, hors des différents registres de perception, évoqués en liminaire de cet article. Les participant.e.s seront invités à sentir et ressentir en pleine conscience leur niveau d’éveil sensoriel et/ou sensuel face au toucher (ou au contraire à s’interroger sur l’anesthésie de leur capteurs sensoriels), ainsi que leur capacité à éveiller la sensibilité et la sensualité de leur binôme, dans le respect et la bienveillance.
Chacun.e en son for intérieur pourra également s’interroger sur son potentiel érotique en ces termes : « – Quand ai-je été désiré.e pour la dernière fois ? » et/ou « – Quand ai-je été désirant.e pour la dernière fois ? » et sera invité à partager ce questionnement intime avec le groupe.
Le massage : un contact innocent
La pratique des massages est millénaire. Nous en retrouvons des traces près de 3000 avant JC. Le mot massage, entré dans le dictionnaire au XIXème siècle, tire son étymologie du mot grec « massein« , de l’hébreu « mashesh » et de l’arabe « mass » dont le sens est « palper, pétrir, presser légèrement ».
En Inde et en Asie, il fait partie du quotidien et représente une hygiène de vie, un moment privilégié de détente. Il est indispensable à l’équilibre physiologique, énergétique et psychologique. C’est un savoir-faire dont les bienfaits multiples – entre autres supprimer le stress, régénérer les cellules – a toute sa légitimité dans la vie urbaine et occidentale.
Il existe différents types de massage souvent liés à la culture ou à la médecine traditionnelle indienne, thaïlandaise, chinoise, japonaise.
Le massage est un vrai savoir-faire qui nécessite des connaissances du corps humains (par exemple les chakras / cf. Les chakras, portes de notre âme, de notre esprit et de notre corps), de l’anatomie, de la psychologie même pour un massage de détente et/ou de bien-être.
Au cours du séminaire « Atelier du Toucher » chaque participant aura l’occasion d’entrer dans le rôle du massé et du masseur, en alternance avec la formation théorique dispensée.
Ecouter l’autre
Les participants seront ensuite invités à décrire cette expérience, la commenter, restituer les sensations, les réticences, les peurs et/ou la joie toute simple qu’ils auront éprouvées, à les partager avec les autres, au cours de la phase du séminaire intitulée « écouter son corps, écouter/sentir l’autre ».
L’attention des participants sera appelée sur les possibles maladresses que peut représenter une approche de ce toucher peu respectueuse ou peu tournée vers l’attente de l’autre. Le corps de l’autre nous donne en effet des signes de son acceptation de la caresse, de son attente ou, au contraire, de son désagrément, de son refus.
Masser c’est avoir – pour ainsi dire – des yeux au bout des doigts, pour sentir vers quel type de toucher le muscle se tend ou s’abandonne et quel geste le rebute. Le langage du toucher, pour qui sait l’entendre, ne connait en effet pas le mensonge, ni la dissimulation.
Le sujet massé, exercé à entendre l’autre, à travers son propre ressenti du toucher, sait reconnaître l’assurance, la paix intérieure, la bienveillance d’un praticien masseur zen et attentionné. De même manière, le praticien masseur sait reconnaître « l’écoute » de la peau qui frémit ou s’offre à sa caresse, le corps qui s’abandonne à la plénitude de l’instant ou se cambre, du muscle qui se contracte, puis s’abandonne ou au contraire se dérobe.
S’affranchir du jugement
Le véritable but de l’initiation au massage est ainsi d’aider le sujet massé à s’ouvrir aux sensations et au ressenti de son cerveau droit en pleine conscience, en se déconnectant des a priori, des pensées limitantes et de projections de son cerveau gauche, en sorte de s’affranchir, pour la courte période du soin, de la tutelle et des jugements de ce dernier.
Le sujet massé, correctement initié doit ainsi être capable d’une perception binaire (et la plus « objective » possible), du type : “ça ne me fait pas mal” ou au contraire “ce n’est pas agréable“, sans prise en compte de “qui me fait ça ?“, « pourquoi me fait-on ça ? », « que va-t-il m’arriver ? ». Ce qui constitue un premier pas vers l’ancrage dans le présent (ici et maintenant) la sérénité, la sagesse et l’ouverture aux autres.
Le sujet massé est alors prêt à recevoir pleinement le massage, et ce, que le praticien masseur soit homme ou femme, jeune ou vieux, pourvu qu’il soit professionnel, respectueux et “innocent” (c’est à dire, au sens étymologique qui ne veut – ou ne peut – pas “nuire”).
S’épanouir physiquement dans l’innocence et la bienveillance
Notre XXIème siècle est marqué par la montée de l’intolérance, du sectarisme et des intégrismes. Dans ce contexte, les émotions sensorielles, le plaisir sensuel, sont de plus en plus dénoncés comme impurs, coupables, voire contre-nature. Or, c’est tout le contraire : la nature nous veut épanouis aussi bien physiquement que psychiquement.
Retrouvons les plaisirs épidermiques, sains et innocents, du jardin d’Eden. Libérons notre corps et retrouvons par exemple le goût du divin frisson de notre corps abandonné au tumulte d’une cascade. Offrons notre peau à la délicieuse brûlure du soleil d’été. Cambrons nos reins sous la caresse du zéphyr… Et lâchons prise.
Ces plaisirs sont asexués et ainsi tolérés. Mais ces caresses saisonnières sont-elles les seuls plaisirs sensuels innocents auxquels a droit notre corps ? Et les seuls moyens d’un vital lâcher-prise ?
L’atelier du toucher propose aux âmes en mal de caresses et aux corps en souffrance une expérience unique de partage d’émotions sensorielles épidermiques et spirituelles. Sur trois demi-journées, tour à tour, vos mains feront l’expérience inédite de la rencontre avec la peau de l’autre et votre corps fera celle de son propre abandon à des mains bienfaisantes, douces ou plus fermes, mais toujours bienveillantes et respectueuses.
Cette expérience, menée entre adultes avertis, sera encadrée par deux thérapeutes ou praticiens psychocorporels.
Au-delà de la phase expérimentale du lâcher prise, grâce à la rencontre des épidermes, il vous sera proposé une table ronde pour analyser, décortiquer les peurs et les blocages rencontrés… et si possibles levés pour accéder à l’innocence originelle du toucher bienveillant. Chacun sera ainsi invité à définir ou redéfinir sa zone de confort, les tabous à faire sauter ou au contraire ses propres limites à ne surtout pas dépasser.
Préambule, généralités et finalité
de la session de l’Atelier du Toucher
prévu le dimanche 27 juin 2021
(Nota : Cette session sera coanimé par Laurence Bertaud psychomotricienne énergéticienne)
Le corps, un esclave parfois brimé
Esprit, corps et âme ont partie intimement liée. Et nous ne parvenons à l’équilibre physiologique, psychologique et émotionnel (trop souvent de manière sporadique et éphémère) que lorsqu’ils sont tous trois parfaitement alignés.
C’est le corps qui fait tout le boulot puisqu’il nous transporte, nous protège, nous soigne, nous nourrit… et perçoit nos sensations. Pourtant, il reste souvent en état de soumission, voire de souffrance, face un cerveau tyrannique. Cet esprit qui nous dirige est en effet souvent ancré dans un délire de toute puissance. Il se plait à contraindre le corps qui l’abrite, à le tourmenter, à le culpabiliser et à le priver des récompenses les plus naturelles, parfois comme en une recherche d’ascèse d’essence divine. Et tout ceci comme si notre essence humaine devait nous faire tourner le dos à notre animalité première, à notre ancrage dans notre corps, dans le concret et dans le présent.
Notre cerveau harcèle ainsi notre corps de stress, de règles, d’injonctions de performance, comme un coach sportif raté et aigri pourrait se plaire à mettre à la torture un sportif de haut niveau… par ignorance de ses limites et de ses vrais besoins physiologiques… ou pour se venger de son propre échec.
Notre nature animale – que nous nous plaisons à nier ou ignorer – est cependant bien faite. Ce qui nécessaire à notre survie et/ou à la perpétuation de notre espèce est ressenti comme bon pour nous. Ainsi en particulier nous nourrir et nous reproduire sont des actions associées à des algorithmes émotionnels qui nous poussent à accomplir lesdites actions.
Ces algorithmes émotionnels qui nous « agissent »
Pour garantir la réalisation de ces actions, la nature nous donne la sensation de faim et la motivation pour : nous mettre en état de travailler pour gagner le prix de la nourriture (ou de chasser pour les civilisations primitives), nous procurer cette nourriture et la préparer.
Et comme c’est bon pour la survie de l’espèce, de nous occuper de la nourriture et des besoins de nos enfants et de notre famille, nos festins sont accompagnés du plaisir de la convivialité. La nature nous procure enfin la sensation de satiété et de mission accomplie qui récompense le fait que nous ayons pris soin de nous, de nos enfants et de notre besoin alimentaire commun.
De manière comparable (mais dans une périodicité différente) la nature place en nous la sensation du désir sexuel pour nous pousser à nous accoupler et à assurer la survie de notre espèce. Et, lorsque nous accomplissons ce « devoir sexuel », la nature nous offre la sensation de jouissance (orgasme), puis le sentiment de plénitude qui récompense le fait que nous ayons pris soin des besoins de notre espèce.
Ces différentes phases sont rendues possibles et accompagnées d’un feu d’artifice hormonal qui, tout au long du processus, prépare notre corps pour le rendre attrayant en phase d’approche de partenaires ou de séduction (lèvres gonflées, regard brillant, posture droite et conquérante, peau tendue, esprit délié et verbe léger…).
Le désir sexuel est ainsi au cœur de notre élan de vie et lui refuser durablement ces apports hormonaux – aussi vitaux au plan physiologique et psychologique – est une hérésie mortifère. C’est pourtant ce à quoi s’astreignent nombre de personnes qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ont renoncé au plaisir d’une sexualité régulière, exigeante et épanouie / cf. Spring-MediCare / Sexologie.
Mais Dieu merci, il existe des thérapies psychocorporelles et des pratiques thérapeutiques qui parviennent à stimuler la fabrication de ces hormones, au point que certains endocrinologues les préfèrent aux supplémentations hormonales liées à l’accompagnement de la ménopause / cf. https://www.your50s.com. Ce rééquilibrage énergétique et émotionnel que favorisent les contacts peau à peau et les thérapies psychocorporelles sont particulièrement précieux chez les personnes hypersensibles, hyperesthésiques et/ou empathiques qui sont de véritables éponges émotionnelles aux misères du monde. Cependant, celles-là mêmes qui sont les plus exposées au déséquilibre émotionnel sont parfois également les plus craintives. Il convient ainsi de déployer une pédagogie adaptée à ces personnes, avant de les admettre dans des ateliers tels que celui dont il est ici question.
Libérer notre corps des contraintes et des injonctions du cerveau
De même qu’il est vital de se libérer tous les soirs des corsets trop serrés, des talons trop hauts, des cols amidonnés et des cravates, il est nécessaire d’offrir à son corps plusieurs fois par semaine (et si possible chaque jour) ces décharges de plaisir qui, associées à la production des hormones bienfaisantes, tendent notre peau, font briller nos regards et nos cheveux (et qui selon certains contribueraient même à retarder l’ostéoporose).
L’expérience unique de l’atelier du toucher est destinée à nous permettre de tester nos justes limites, nous réapproprier notre propre système de valeurs, à travers différentes mises en situation, expériences, certains ressentis inexplorés ou oubliés, certaines sensations ou émotions puis à travers un débat ou partage thérapeutique (mise en commun des retours de nos expériences respectives).
Différents ateliers seront ainsi proposés au cours de la journée, visant à éprouver et mettre en perspectives notre rapport à notre corps et à celui de l’autre. Ces ateliers joueront à la fois sur notre acceptation de notre image corporelle (par exemple peur de la nudité, complexe lié à une partie de notre corps qui ne nous plait pas…) et sur l’acceptation du corps de l’autre (pudeur ou gêne par rapport à sa présence, sa nudité, son toucher)… jusqu’à l’expérience du toucher bienveillant en pleine conscience.
Ce toucher inhabituel est censé stimuler des énergies et des émotions inconnues, grâce à des sensations fortes dans l’instant présent, permettant un exceptionnel ancrage dans le cerveau droit, celui du ressenti, du concret et de l’ici et maintenant.
Comment ça marche ? Nos énergies vitales sont le fruit de la combinaison de deux polarités (le féminin et le masculin, présents en chacun de nous. Dans les populations hétéronormées, le féminin l’emporte chez la majorité des femmes et le masculin chez la plupart des hommes, mais suivant les situations chacun est capable de mobiliser son énergie minoritaire.
De même que l’énergie électrique domestique fonctionne grâce à deux polarité (positive et négative), notre équilibre physiologique autant que psychologique résulte de l’harmonie énergétique qui s’établit entre ces deux polarités qui interagissent en permanence en nous. Les flux énergétiques dont il est ici question se traduisent en réactions électrochimiques, tant au niveau cérébral que musculaire, au travers de complexes algorithmes que nous n’évoquerons pas ici pour rester dans la notion simple et aisément accessible de flux énergétiques.
Dans le toucher, le massage et encore davantage dans l’acte amoureux la polarité énergétique dominante de l’autre interfère avec la nôtre, parfois puissamment. C’est d’ailleurs la crainte de perdre le contrôle des nos propres actes qui génère les barrières qu’érige devant nous notre inconscient… Or, notre inconscient individuel (notre conscience) est lui-même rarement en grande autonomie par rapport à l’inconscient collectif d’une société castratrice et patriarcale.
L’objectif de cet atelier du toucher est de ressentir et de savoir nommer ce bouleversement émotionnel qui nait de la confrontation de notre peau avec celle d’un (ou une) autre présentant une polarité genrée dominante différente de la nôtre… et surtout opposée. On parle dans le langage courant d’attirance ou de répulsion. Et, comme par hasard, on emploi les mêmes vocables avec les aimants qui s’attirent ou se repoussent. Cependant, lorsqu’on repousse l’autre, ce n’est pas toujours du fait du réel équilibre énergétique qui pourrait être trouvé entre les protagonistes, mais souvent (et sans doute le plus souvent) du fait que le cerveau interdit cette connexion qu’il n’imagine pas suffisamment safe ou socialement acceptable. Or, ces rapprochements énergétiques que nous refusons ne sont pas anodins pour notre équilibre physique autant que psychologiques. Ce sont en effet la cause de nombreux trous noirs énergétiques qui font le lit de la dépression, de l’asthénie, voire du burn-out.
Ainsi, lorsqu’on est au clair avec ce qui est bon ou moins bon… voire dangereux dans notre interaction énergétique avec l’autre (et avec LES autres) on est à même de découvrir ce qu’est le véritable équilibre énergétique et l’amour fraternel et universel que décrit Erich Fromm, le psychanalyste américain qui postule que le véritable creuset de tout amour, humain, conjugal ou divin est l’amour fraternel / cf. L’Art d’Aimer publié en 1956. Cet ouvrage est une réponse à nos difficultés à vivre ensemble. L’amour, nous dit-il, « est le plus puissant dynamisme de l’homme… et d’une inaltérable actualité ».
Le but ultime de la démarche thérapeutique est surtout de définir ainsi les limites que nous placerons désormais entre ce que nous considérerons comme notre zone de confort, la zone intermédiaire qui pourra être explorée de temps à autre (pour jouer à se faire peur ou frissonner de plaisir) et les zones dangereuses ou mortifères, définitivement interdites.
Philippe Lamy
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