Vers l’apaisement et l’harmonie
La méditation, le yoga, la danse, le chant, le théâtre ou le sport, par exemple, sont des chemins privilégiés vers l’harmonisation du corps et de l’esprit, vers l’apaisement du conflit cerveau gauche et cerveau droit et, surtout, vers le salutaire « lâcher prise », du sujet stressé et/ou du sujet hyper timide ou inhibé. Ces disciplines requièrent cependant une formation particulière, une implication et une participation active du sujet (parfois sur de trop longues durées, pour atteindre les buts recherchés et « se faire plaisir »), ce qui peut décourager des sujets qui en auraient pourtant besoin.
Pour atteindre au salutaire « lâcher prise », à l’harmonisation du corps et de l’esprit et pouvoir ainsi espérer à l’apaisement de nos conflits intérieurs et de nos contradictions, il est une discipline accessible au plus grand nombre, parce que plus « passive » : le massage (pour le sujet massé, s’entend, et non pour le praticien, dont la formation est au contraire un chemin long et difficile).
Le massage est en effet efficace de manière immédiate (stricto sensu), parce qu’il replace les protagonistes à l’état élémentaire de la communication (comme celle de la mère et du nourrisson) qui ne connait pas le mensonge et qui ne connait pas non plus le temps, donc la projection. Le massage est un instant entre parenthèses, tout entier ancré dans le « Hic et nunc ».
Accepter le massage
Pourtant, les personnes qui ont le plus grand besoin du massage sont aussi souvent celles qui manifestent le plus de crainte à s’abandonner aux mains de celui (ou celle) qu’elles perçoivent comme le grand prêtre du massage (voire, comme un charlatan) ! La proposition d’un massage peut être perçue par eux comme aussi incongrue qu’indécente par leur hémisphère cérébral gauche, qui n’a pas pris le temps de consulter l’hémisphère cérébral droit.
Rappel : Notre cerveau est complexe et toutes ses zones sont interactives. Il existe cependant une représentation (en vogue dans dans les années quatre-vingts), certes schématique et conventionnelle, qui isole deux grandes zones « spécialisées », aux fonctions différentes et complémentaires: les hémisphères cérébraux gauche et droit).
Leur hémisphère cérébral gauche ne consentira alors à se risquer dans cette voie inconnue que si le cadre lui paraît sûr et exigeant. C’est pourquoi il est nécessaire de découvrir le massage dans un rituel initiatique qui ne heurte pas la pudeur du sujet, mais l’invite à un voyage spirituel qui le déconnecte, petit à petit, de la réalité terrestre, de ses préoccupations, de ses a priori. Il convient ainsi de toujours respecter la sensibilité du nouveau candidat au massage, et sa liberté de choisir d’y mettre fin à tout instant et sans avoir à s’en justifier.
Retrouver ses émotions sensorielles
Il apprend alors à écouter les sensations qui effleurent à peine sa peau, comme le ferait une plume, ou qui atteignent ses muscles et ses chakras, de manière plus tonique (Les chakras, portes de notre âme, de notre esprit et de notre corps). Le massage est ainsi le meilleur moyen de lâcher prise et, pour les sujets les plus stressés, de découvrir l’univers de silence, de paix, d’harmonie, d’immédiateté et de plénitude que représente leur cerveau droit.
Le massage, s’il est bien fait, peut susciter, chez le sujet massé, une véritable émotion. Il arrive que des patients, privés de tous contacts épidermiques depuis des lustres, pleurent en retrouvant des caresses quasi maternelles (oubliées) ou des émotions sensorielles moins anciennes (mais déjà trop lointaines), telles que l’enveloppement, la chaleur, l’effleurement... Les esprits trop bien pensants (ou pudibonds ) s’empresseront de voir dans cette sensualité de la sexualité. Mais le massage, même sensuel et parfois intime, n’a rien à voir, avec un acte sexuel.
En effet, la sexualité a essentiellement cette fonction première du développement de notre espèce qui permet la reproduction, grâce à l’accouplement. La sensualité, quant à elle, concourt bien sûr souvent, chez les être évolués, au processus sexuel, mais elle est absente du processus de reproduction des animaux (qui, de même manière, ignorent les concepts de romantisme ou même de préliminaires amoureux). Donc si la sexualité s’accompagne presque toujours chez l’homme d’un minimum de sensualité, l’inverse n’est pas exact : nombre de situations, nombre de conditions particulières éveillent notre sensualité, sans aucune projection, ni connotation sexuelles. Sur la plage, par exemple, la caresse du soleil d’été et du vent sur notre peau, le bercement des vagues sur notre corps, ou alors plus quotidiennement la douche stimulante du matin, l’odeur du premier café, sont autant de sollicitations de nos sens aiguisés, c’est-à-dire de précieuses expériences sensorielles ou sensuelles qui n’ont bien sûr rien de sexuel !
Le massage est aussi une illustration typique de la différence entre expérience sensorielle (ou sensuelle ) et expérience sexuelle. En effet, contrairement à l’acte sexuel qui suppose une rencontre privilégiée entre deux êtres, qui repose sur la complicité et la réciprocité et qui se situe dans un projet qui dépasse les quelques minutes de son accomplissement, le massage professionnel se doit d’être impersonnel, asymétrique (puisque le patient reçoit le massage de manière totalement passive et silencieuse) et clairement limité, dans son contenu, comme dans sa durée.
Au fil des séances advient une découverte mutuelle indispensable à l’atteinte de résultats tangibles. Mais, s’agissant de massages professionnels , il ne doit pas pour autant se développer une familiarité excessive, pas davantage qu’avec votre coiffeur ou votre dentiste. Et, en tout état de cause, les soins et formations proposés par l’association MédiThérapie ont une double vocation de développement personnel et de bien-être. Ils ne relèvent aucunement du registre érotique. Il ne manque d’ailleurs pas d’instituts et salons de massage, pour ce genre de « massages » (dont certains, d’ailleurs, proposent des prestations proches de la prostitution). L’association MédiThérapie propose également des séminaires et des séances individuelles de yoga, de méditation.
Le respect mutuel au cœur du massage
Le massage est ainsi une prestation dont le cadre doit être clarifié, pour les deux parties, avant son déroulement : La demande, du massé, de même que la proposition thérapeutique, du praticien, doivent être parfaitement clairs, avant la séance. Il n’est cependant pas nécessaire de formaliser un contrat écrit. Quoiqu’il en soit, le respect de ce cadre – précisément défini et contradictoirement accepté – comme le respect de chaque personne à l’égard de l’autre personne, sont le fondement d’une relation professionnelle harmonieuse et parfois durable.
Séance après séance, cette compréhension et ce respect mutuels favorisent une parfaite mise en confiance et une décontraction du sujet massé, indispensables à un véritable lâcher prise de son cerveau gauche. Puis, au fil des séances, les craintes irraisonnées du sujet massé s’estompant, il peut accéder à la conscience de l’existence de ses chakras, et enfin à leur ouverture.
L’initiation au massage
Au cours de son initiation, l’attention du candidat au massage est attirée sur le fait que, pour retrouver son harmonie intérieure ou son équilibre, il doit :
- déconnecter son cerveau gauche (c’est-à-dire son être social, spirituel, rationnel et/ou intellectuel et celui des projets, des projections, des règles, des préoccupations professionnelles, des interdits, etc.) ;
- pour se placer à l’écoute de son cerveau droit (c’est-à-dire de son être animal, émotionnel et sensuel, ancré dans le présent et seulement tourné vers ce Hic et nunc), en concentrant toute son attention sur les sensations, infimes ou plus perceptibles, qu’il détecte à fleur de peau ou plus profondément.
Au cours du processus d’initiation au massage, le cerveau gauche hypertrophié est donc invité à « lâcher prise » : c’est le cerveau droit qui est sollicité. Peu à peu, le sujet retrouve les sensations positives que peut procurer un abandon à son hémisphère droit, en court-circuitant l’hémisphère gauche, pour quelques minutes (ou heures), dans le cadre précis qu’il a préalablement expressément accepté.