Un rituel sacré et hors du temps
Le massage cachemirien, parfois appelé rebirth maalish ou (maalish punarjanm), est un don du ciel qui éclot comme une jolie fleur de vie, lorsqu’il est réussi. Il naît de la rencontre entre deux âmes, deux énergies et deux corps de chair et de sang, unis dans une même quête de pureté et d’innocence originelles.
Pétri de nos souffrances, de nos échecs, de nos émotions, notre corps terrestre (souvent usé et désabusé) aspire à retrouver son innocence, sa douceur et son intégrité originelles. Le massage cachemirien est un chemin difficile qui compte beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Seul un petit nombres d’âmes pures véritablement en quête d’une renaissance spirituelle et d’un authentique retour vers l’innocence originelle, parvienne en effet jusqu’au jardin d’Eden.
Seul le sage (purohit ou saadhu) connait ce chemin sacré. Il choisit et accueille la personne, pure et en quête de cette renaissance, qu’il juge digne de ce parcours sacré, mais l’initiation peut durer des mois et des années.
Pour les maîtres kashmiris le temps ne compte pas et pendant des semaines, il peut conduire son disciple à regarder la nature, puis l’initier à la méditation (dhyaan). Mais il attendra des semaine et parfois des mois, avant de lui dévoiler quelques-unes des postures sacrées qui, au fil des séances, permettront peut-être au disciple de retrouver d’abord son intégrité fœtale, par différentes postures de fermeture du disciple sur lui-même, dans cette forme caractéristique, puis semaines après semaines, permettront à un petit nombre de se rouvrir, comme une fleur nouvelle, à une nouvelle naissance.
Maître et disciple communient alors parfois dans une harmonie sacrée et une innocence paraissant venir du fond des âges et du jardin d’Eden.
En phase ultime de ce rituel sacré, maître et disciple se lovent littéralement dans différentes postures symboliques, représentant cette régression à l’état fœtal. Leur souffle ralenti et abaissé dans son volume s’aligne jusqu’à un ralentissement extrême des mouvements, du cœur et de l’esprit. Et enfin, le maître ranime ce corps ralenti et réveille ses marmas et ouvre son disciple, comme une fleur qui éclot (ou comme une femme qui s’offre). Ils peuvent alors cheminer, corps à corps, vers une acceptation de soi et de l’autre, un respect mutuel, une liberté d’accueillir les émotions et les énergies positives, de faire table rase des jugements, des tabous, pour accéder à un état d’innocence, d’insouciance, de liberté absolue, où le corps ne cherche à se nourrir que de douceur, de caresses et de tendresse.
Qu’est-ce que le massage cachemirien occidental ?
Comme chacun sait, le massage cachemirien (ou massage kashmiri) est d’origine indienne, de la province du Cachemire, mais son adaptation occidentale, tout en tentant de respecter son esprit, ne peut proposer une initiation aussi longue et exigeante que le véritable rituel kashmiri.
Techniquement, il ne s’agit cependant pas que d’un simple massage proprement dit, mais d’un enchainement de postures figées (qui ne sont pas sans similitudes avec le yoga), unissant le praticien et son patient. Ces postures figées comportent également des pressions localisées immobiles ou en faible mouvement concentrique autour des marmas concernés. Les marmas ou points vitaux du corps humain sont comparables aux points d’acupuncture ou aux chakras que le praticien ouvrira un à un, en repartant toujours de la posture de repli du foetus / cf. Les chakras. Ces points représentant les connexions périphériques du corps avec les réseaux d’énergie intérieurs. Au cours de massage, le maître ou le praticien tend à obtenir une totale relaxation du patient, un ralentissement de son souffle et de son poul au plus bas qu’il soit possible pour maintenir la vie et permettre l’apaisement et l’élévation de l’esprit.
Le passage d’une posture quasi immobile à une autre s’effectue de manière lente et fluide avec des mouvements d’enveloppement très lents, des pressions localisées, des effleurements. Le massage cachemirien emprunte en effet une partie de ses principes au yoga tantrique, en agissant sur les marmas. Attention cependant, dans notre société occidentale, le massage dit tantrique est souvent vu sous son seul angle sensuel, voire érotique, en négligeant sa dimension spirituelle, alors que le vocable massage cachemirien est généralement réservé à une démarche plus spirituelle. Mais tout n’est qu’affaire de mots, car à l’origine ils ne sont pas si éloignés.
Ces marmas, sont stimulés par le praticien (acupressing). Mais son action est souvent simultanée sur deux marmas opposés, voire globale, puisque ces différents points vitaux sont activés dans un mouvement quasi général d’enveloppement qui stimule les énergies vitales (et notamment sensuelles) et rassure de manière quasi maternelle le patient, jusqu’à lui permettre de se rouvrir à la vie (rebirth).
Le massage cachemirien favorise de ce fait un puissant lâcher-prise et une relaxation de bien-être appelé spanda / cf. Le lâcher-prise.
Mise en garde
Cette communion sublime du massage cachemirien n’est possible que dans un abandon total de soi, de ses préjugés, de ses tabous, de ses peurs… Il devra être expérimenté à plusieurs reprises, avant que les protagonistes puissent espérer atteindre la véritable harmonie, la confiance et la fusion idéales. Il est ainsi recommandé de ne jamais proposer cet échange quasi fusionnel à un patient inconnu, dont on n’aura pas déjà pu apprécier, a minima, l’aptitude au lâcher-prise, à travers d’autres massages moins « impliquants ».
Le caractère intime, voire fusionnel de cette pratique peut dérouter et rebuter nombre d’occidentaux dont la pudeur de l’éducation n’autorisent pas une telle proximité. Il convient ainsi d’informer les candidats au massage cachemirien de cette proximité et du protocole (évoqué ci-après) dans lequel s’inscrira la séance, lorsqu’il sera prêt à en faire l’expérience. Il faudra aussi les prévenir qu’ils devront parvenir à une totale confiance, à accepter de ne plus rien contrôler ou dominer… Ils devront se sentir prêts à dépasser ou abattre toutes leurs barrières, prêts à sortir véritablement de leur zone de confort, pour accepter de s’abandonner au contact le plus intime, peau à peau, âme contre âme.
Nota : Il est souvent plus aisé, pour un patient, de s’en remettre à un praticien du sexe opposé. Dans tous les cas, il est recommandé de ne pas aller vers ce type de massage sans une parfaite information et si possible en ayant recueilli des avis sur le praticien auquel on va confier son corps.
Le massage cachemirien est interdit aux mineurs. Comme la plupart des massages, il est déconseillé aux personnes souffrant de troubles dermatologiques et d’inflammations de la peau. Le massage cachemirien n’est généralement pas indiqué en cas de maladie cardiaque, d’hypertension ou de cancer, ni aux femmes enceintes. Mieux vaut demander l’avis d’un médecin en cas de doute.

Déroulement d’une séance de massage cachemirien, à l’occidentale
Un massage cachemirien peut durer environ deux heures ou davantage. Un lieu calme et reposant est de rigueur. Une musique d’ambiance peut participer à la détente des protagonistes. Le massage est pratiqué au sol, sur un futon. Des coussins sont utilisés pour donner un plus grand confort aux différentes postures.
Le praticien utilise des huiles essentielles chaudes (sésame, amande douce, jasmin, rose musquée…). Le patient ne porte que des sous-vêtements échancrés ou se dévêt complètement, pour recevoir le massage.
- Le massage débute souvent par la posture fœtale du patient en face à face. Le praticien étant assis en tailleur et le patient, également assis, se plaçant face à lui, ses jambes de part et d’autre du bassin du praticien et la tête en appui sur l’épaule du praticien. Cette posture est souvent maintenue de longues minutes, dans une quasi immobilité ou avec de simples, amples et lents mouvements d’enveloppement, en sorte de rassurer la patient et d’abaisser son rythme cardiaque (cf. exercice de respiration d’une séance de méditation). Ce n’est que lorsque ce rythme est jugé suffisamment lent que le praticien débute les pressions, les effleurements, les stimulations des marmas et l’ouverture du patient.
- Cette posture est alors complétée, en deuxième phase, par le basculement du patient en arrière, dos au sol. Le praticien accède alors aisément au torse, à l’abdomen, aux avant-bras du patient, pour une phase de relâchement total, pour des appuis et des pressions statiques, des effleurements ou de très lents mouvements.
- Le massage cachemirien peut aussi comporter une autre posture fœtale du patient, en position accroupi, dos au praticien. Au cours de cette posture, le patient accroupi et mains sur les cuisses, devant le praticien, lui présente son dos. Le praticien peut alors agir, par différents mouvements d’enveloppement et pressions statiques, autour de la nuque, des épaules, des avant-bras, du torse, de la taille, de l’abdomen du patient. Cette posture peut difficilement être maintenue longtemps car le patient assure son propre appui. Elle évolue ainsi lentement vers une bascule en avant, au terme de laquelle le patient se retrouve le torse contre terre. Attention cette posture peut-être inconfortable pour la patient s’il ne dispose pas d’un coussin suffisamment épais sous les clavicules, lui évitant une douloureuse torsion du cou. Un grand relâchement peut alors être atteint par le patient, s’il trouve un bon appui vers l’avant et écarte un peu les genoux. Au cours de cette posture, il est possible de varier les appuis pour éviter l’ankylose, de l’avant vers derrière et de l’arrière vers l’avant. Ainsi, lorsque le patient est en appui, les fesses sur les talons, il peut remonter un peu ses épaules et prenant appuis sur les coudes ; ce qui a aussi pour avantage de favoriser le passage des bras du praticien autour de lui. Puis lorsqu’il est en appui sur ses clavicules, il peut relever le bas de son dos et reculer ses genoux, pour éviter une douloureuse flexion des genoux ; ce qui favorise également le passage des bras du praticien autour de lui.
- Variante de la précédente (qu’elle peut compléter), une autre posture favorable à une parfaite détente et une stimulation optima des marmas du patient, par le praticien, celle au cours de laquelle le praticien est à genoux (ou assis jambes écartées) et le patient est devant lui et le torse contre terre, ses jambes passées de part et d’autre du bassin du praticien (le haut de ses cuisses, en appui sur celles du praticien). Dans cette posture, le praticien a une vue directe sur la nuque et le dos du patient et peut agir sur cette face visible et sur tout son torse son abdomen et le haut de ses cuisses, par un mouvement d’enveloppement. Attention cette posture peut-être inconfortable pour la patient s’il ne dispose pas d’un coussin suffisamment épais sous les clavicules, lui évitant une douloureuse torsion du cou. Cette posture peut également être maintenue de longues minutes, dans une quasi immobilité ou avec d’amples et lents mouvements d’enveloppement, en sorte de rassurer la patient et d’abaisser son rythme cardiaque. Là aussi, ce n’est que lorsque le patient a trouvé son confort dans cette posture que le praticien commence la stimulation des marmas.
- Au cours d’une séance de durée normale, le protocole intègre généralement aussi des phases au cours desquelles le patient est en posture fœtale latérale ou en chien de fusil (et le praticien derrière lui dans différentes positions). Dans un souci d’harmonie, fondée sur la symétrie, ces postures latérales sont exécutées successivement sur les deux flancs. Là encore, ce n’est que lorsque le patient a trouvé son confort dans ces positions latérales et a suffisamment abaissé son rythme cardiaque, que le praticien commence la stimulation des marmas, d’abord dans des postures statiques d’enveloppement et d’acupression, puis par des mouvements plus amples, plus ou moins appuyés, mais toujours d’une extrême lenteur.
Mais la description technique de ces postures n’est pas exhaustive et n’est qu’indicative. Nombre de praticiens ont leurs propres protocoles fluides et enchainés de manière ritualisée ou improvisée, mais naturelle ; seuls, important la douceur, la tendresse et le respect mutuel, conduisant le patient, de la fermeture en position fœtale à l’ouverture à une nouvelle vie.
Massage cachemirien : Quelles indications ?
On a beaucoup parlé, ces dernières années, de ces enfants élevés dans un orphelinat en Roumanie, qui présentaient, à l’âge adulte, de sérieux troubles du comportement émotionnel, de graves névroses et pour certains des psychoses. Certains mêmes ayant été impliqués dans des actes criminels barbares.
Dans les années 1990, en effet, différents scandales relatifs à des actes de pédophilie, perpétrés par les personnels d’encadrement des orphelinats, ont éclaté et l’administration roumaine a édicté une règle absolue, celle d’élever les enfants, hors de tout contact physique avec les adultes. C’est ainsi que les biberons étaient donnés sur un coussin et non dans les bras des nounous et qu’au cours de leur vie, les enfants n’avaient jamais été pris sur les genoux d’un adulte, n’avaient jamais été embrassés et encore moins câlinés.
On pourrait penser que ces enfants n’ayant jamais connu cette tendresse qui entoure les enfants élevés dans une famille normale n’en auraient pas pour autant souffert. Car comment porter en soi le manque de ce qu’on n’a jamais connu ni identifié ? La réponse est cependant maintenant certaine, on ne peut pas se construire ni se développer au plan émotionnel, sans tendresse, sans amour et sans caresses.
Cependant, ce ne sont pas que les enfants des orphelinats qui font la triste expérience de la carence affective et du douloureux manque de caresses, mais aussi de nombreux adultes vivant seuls… ou accompagnés d’un conjoint avec lequel ils n’ont su conserver la tendresse et les caresses du début. Or, cette situation est d’autant plus tragique que les personnes qui vivent l’enfer de cet isolement émotionnel n’osent pas en parler (et souvent pas même à leur conjoint, que cette situation arrange d’ailleurs souvent) et se sentent coupables ou ridicules de leur dépendance émotionnelle, de leur besoin amoureux inassouvi. Ils sombrent ainsi souvent dans une irréparable perte d’estime d’eux-mêmes, se sentant laid dans le regard d’un conjoint qui ne les désire plus. S’ensuivent alors souvent une descente aux enfers, des dépressions, des addictions à l’alcool, aux antidépresseurs ou anxiolytiques, aux drogues et substances illicites de toutes natures… et des suicides.
Les plus résilients tentent de combler ce manque abyssal d’amour, par des aventures sans lendemain… mais s’ils se font prendre la main dans le sac par un conjoint resté inexplicablement jaloux, ils subissent alors la double peine d’être montrés du doigts comme d’ignobles traitres, des obsédés sexuels et de voir leur bannissement ainsi légitimé (dans le regard de leur conjoint… mais aussi souvent de tout l’entourage du couple) ; ce qui ne fait que renforcer leur perte d’espoir de réussir à rétablir un jour une situation amoureuse harmonieuse et même seulement de se sentir un jour moins laids dans l’œil de leur conjoint.
Le massage cachemirien ne remplace, en rien, la tendresse et les caresses d’une relation amoureuse. Pourtant, nombre d’hommes et de femmes en manque d’estime d’eux-mêmes, y trouvent un lâcher-prise, un regain d’estime d’eux-mêmes et une stimulation du souvenir d’anciennes caresses qui leur donnent envie de se sentir vivants de nouveau, leur donnant l’élan et la force de régler leur problèmes relationnels, sortir du cercle infernal de l’échec, face à un conjoint tyrannique, avare de tendresse et jaloux et/ou la force et la confiance en eux-mêmes permettant d’aller de nouveau vers les autres, vers la vie.
La solitude émotionnelle et sensuelle est ainsi la principale indication du massage cachemirien. Nombre de psychothérapeutes et sexothérapeutes voient dans ce rituel régressif un outil thérapeutique et orientent leurs patients vers des praticiens reconnus du massage cachemirien.
On voit aussi de nombreuses personnes épanouies rechercher ces massages, par pur hédonisme.
Où pratiquer le massage cachemirien ?
En France, il existe un petit nombre de praticiens formés au massage cachemirien. Mais attention, sous la dénomination de massage cachemirien, des charlatans et des personnes peu scrupuleuses, sans formation ni déontologie, sont susceptibles de proposer des protocoles inadaptés, des postures douloureuses, voire des attouchements sexuels arbitraires et choquants. Certaines patientes mal informées se sont parfois ainsi senties humiliées, bousculées dans leur intimité, voire presque violées.
Quelles que soient les garanties présentées par le praticien choisi, il convient de s’accorder avec lui, quant aux limites à respecter pour un premier massage. Le patient sera-t-il nu (ou portera-t-il, par exemple, un string en papier jetable) ? Les parties intimes et les zones réputées érogènes devront-elles échapper à tout contact, toute acupression ou stimulation ? Dans le massage cachemirien traditionnel, il y a peu d’interdit. La seule règle est la non-violence et le seul tabou est ainsi d’entrainer une douleur ou une souffrance. Mais pour un premier contact, un entretien de quelques minutes avec le praticien est préférable, pour éviter les mauvaises surprises.
Passées quelques séances payantes avec un praticien chevronné (mais parfois coûteux) les amateurs se tournent souvent vers des associations qui enseignent et pratiquent le massage cachemirien entre membres. Les rôles de masseur et massé y sont souvent alternés, en sorte que chaque partie puisse enrichir l’autre de son propre ressenti, pendant le massage.
Les couples initiés au massage cachemirien y trouvent parfois un lâcher-prise, une écoute et une connaissance de soi-même et de l’autre, ainsi qu’un naturel qui leur permettent un plein épanouissement amoureux.
Un lâcher-prise et un véritable abandon sensoriel féminin peuvent aussi être atteints grâce au massage tantrique.
Ces différents massages sont proposés par les praticiens de Massage O Féminin. Veuillez indiquer quel soin a votre intérêt et dans quelle région vous êtes.